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LES MEDECINES NATURELLES EN EUROPE
Député Vert au Parlement européen depuis 1989 pour la Belgique, après un parcours scientifique et universitaire (Docteur en sciences physiques et chargé de recherches aux facultés universitaires de Namur), Paul Lannoye œuvre depuis cette date, au sein du Parlement européen pour faire évoluer notamment le statut des médecines naturelles afin de garantir la sécurité des consommateurs et d'organiser un cadre professionnel pour les praticiens de santé concernés.
Son action a été déterminante pour infléchir les politiques de santé vers un véritable libre choix thérapeutique. Nous le remercions de nous avoir fait l'honneur de cet article dans nos colonnes.
J'ai été élu député européen en juin 1989 (réélu en 1994 et en 1999) pour la Belgique francophone. Comme membre de la Commission de l'environnement, de la santé et de la protection des consommateurs, j'ai utilisé, dès 1991 la possibilité qui m'était offerte d'initier un débat politique européen sur les médecines non conventionnelles. Grâce au soutien de mon groupe politique (Verts) et de quelques députés des familles politiques les plus représentées (socialistes et chrétiens démocrates), le processus aurait pu se clôturer dès 1994 par l'adoption d'une résolution du parlement européen. L'embouteillage législatif en fin de législature et les manœuvres de certains opposants irréductibles ont empêché toute décision. Il a donc fallu repartir de zéro pour aboutir à un vote final en 1997. Même si ce vote fut à ce point décevant que j'ai préféré retirer mon nom de la résolution finale, il n'en reste pas moins que la prise de position du Parlement constitue une référence politique importante pour l'avenir des médecines naturelles.
 La démarche politique que j'ai suivie n'est pas née du simple constat des divergences profondes qui caractérisent les législations nationales concernant les disciplines médicales non conventionnelles dans une Europe sans frontières intérieures. Elle est due avant tout à une double conviction personnelle. La première touche au rôle potentiel des médecines douces : elles peuvent contribuer efficacement et sans dommages à l'amélioration, voire à la restauration de la santé de chacun de nous. Il est donc, en toute logique, important de mettre tout en œuvre pour permettre à tous d'avoir accès à ces différentes pratiques médicales et pour donner aux praticiens compétents des conditions correctes d'exercice de leur profession. Le contexte européen était idéal pour surmonter les blocages nationaux et favoriser les échanges d'informations sur les réalisations et expériences en provenance des pays les plus progressistes en matière d'alternatives de santé. Ma seconde conviction est relative au caractère dommageable du dogmatisme rationaliste dans la conduite de nombreuses politiques.
En matière de santé, les dégâts sont considérables ; ils se traduisent en souffrances inutiles et en décès prématurés pour des millions de personnes. Faut-il rappeler que la médecine (conventionnelle) est actuellement considérée comme la troisième cause de décès aux Etats-Unis (1) ?
Changer la vision de la santé et privilégier les approches médicales les plus douces sont, à mon avis, prioritaires aujourd'hui. Les médecines non conventionnelles s'inscrivent parfaitement dans cette perspective politique et, à ce titre, doivent être largement promotionnées.
Paul Lannoye.
Député Vert européen (Belgique). 1. Source : Journal American Medical Association (JAMA) - Vol 284 juillet 26, 2000 et diffusée sur le site : www.mhr-viandes.com/fr/docu/docu/d0002187.htm.
Les médecins sont la troisième cause de mortalité aux Etats-unis, responsables de 250 000 morts chaque année. Cette information fait suite au rapport de l'Institute of Medecine qui a été divulgué en décembre 1999, mais dont les données étaient difficiles à référencer parce que provenant d'un journal non officiel. Il est à présent paru dans le JAMA qui est le périodique médical le plus diffusé au monde.
L'auteur en est le Docteur Barbara Starfield de la John Hopkins School of Hygiene and Public Health et elle y décrit les raisons pour lesquelles le système de santé américain contribue au mauvais état de santé du pays le plus riche au monde.
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