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PORTRAIT DES MEDECINES DOUCES EN SUISSE


Les médecines dites " complémentaires " sont en Suisse assez répandues et bien intégrées dans le public. Si ce genre de pratiques possède un noyau de fidèles fervents, on peut dire que la majorité des " consommateurs " sont un peu Monsieur et Madame tout le monde, oscillant de manière pragmatique entre médecine et pratiques complémentaires. Par contre, il n'y a pas dans le public un discernement particulier entre un homéopathe, un naturopathe ou un praticien d'une quelconque autre méthode. Tout cela fait partie d'un ensemble appelé maintenant officiellement " médecines complémentaires ". Il faut également rajouter que la Suisse possède trois régions linguistiques différentes et qu'il existe par de fait des affinités propre à chaque culture quant aux méthodes utilisées. On peut estimer à environ dix à quinze mille le nombre de praticiens, toutes pratiques confondues, sur le territoire helvétique.

Statut légal :

Ceci pose, bien entendu, le problème des définitions et des reconnaissances de ces méthodes. Comment faire le tri ? En Suisse ce sont les cantons qui décident des directives appliquées dans leurs propres juridictions. Jusqu'à présent cela va de la simple tolérance jusqu'à des autorisations officielles de pratiquer octroyées par des commissions cantonales. Ces commissions statuent la plupart du temps sur les connaissances en anatomie, physiologie, physio-pathologie et sur la capacité à reconnaître ses limites de compétences, ainsi que d'autres problèmes éthiques. Leur souci numéro un étant de garantir la santé publique, elles n'entrent pas en matière sur la validité d'une méthode, ni sur le niveau d'une formation. Les assurances complémentaires prennent en charge les consultations en médecines naturelles, mais comme cela ressort de l'assurance privée, elles appliquent les règlements qu'elles veulent et collaborent avec des listes de thérapeutes fournies par des organismes professionnelles.

Vers une profession reconnue ?

Reste le travail des associations professionnelles pour proposer des structures et des définitions de formations, élaborer un champ de compétence, afin que ces méthodes sortent d'une zone grise non réglementée et trouvent une définition statutaire. Cela fait deux à trois ans qu'un travail d'unification nationale interassociatif a commencé. La barrière des langues et des habitudes culturelles différentes rendent ce travail ardu. L'enjeu est d'importance car il existe une frange politique influente qui souhaite faire disparaître ce genre de pratiques et faire devenir ces méthodes, la propriété du monde médical. Cependant l'Office fédéral des formations a ouvert une possibilité aux médecines complémentaires de faire partie des professions réglementées au même titre que les sages-femmes, les kinésithérapeutes ou psychomotriciens. Il faut pour cela que les structures associatives proposent d'une seule voix un projet et cela dans les plus brefs délais.

Des tables rondes regroupant les plus grandes associations de Suisse sont régulièrement effectuées pour trouver une proposition commune. Il ressort de ces travaux un consensus autour de formations par modules bien définis. Il s'agit maintenant de conceptualiser la formation des diverses pratiques de manière cohérente. La Suisse romande possède depuis 1999 un modèle qu'elle propose lors des débats. Un premier niveau permet d'accéder au titre de praticien dans une technique (exemple : réflexologie, homéopathie, massage, etc. environ 500 heures de cours), un deuxième niveau au diplôme de praticien naturopathe (thérapeute pluridisciplinaire, environ 1 200 heures de cours). Ces structures nécessitent d'être peaufinées mais elles ont le mérite d'être proche de la formation de Heilpraktiker et du titre de Naturopathic Doctor des Etats-Unis et ainsi de garder une ligne cohérente avec d'autres pays.

Déontologie

La déontologie n'a pas fait pour l'instant l'objet de débat national approfondi ; il est vrai que le dialogue avec les institutions est plus orienté sur les titres de formation, ce que cela définit et contient. Depuis l'affaire de l'OTS (Ordre du temple solaire) et les rapports sur les dérives sectaires, les associations ont élagué les discours trop philosophiques propices au prosélytisme idéologique et qui compensait en fait un manque de définition technique. Les instances officielles sont plus soucieuses d'une définition claire et précise de la profession proposée - champs d'applications, transparence des traitements, réglementation des formations - que des professions de foi qui définissent une attitude générale. Chaque association applique pour l'instant son propre code déontologique. Il va de soi que le comportement tant envers les patients que les confrères, le secret professionnel et la responsabilité face aux limites de compétences sont réglementés et font l'objet d'un serment du praticien lorsqu'il postule dans une association. Ces dispositions semblent satisfaire tous les protagonistes actuels. Les associations professionnelles de Suisse espèrent parvenir à une déclaration commune pour la fin de l'année 2003.

Jean Vittori.
Président de l'Académie romande de naturopathie et de techniques de santé.
Mél : ecn@tele2.ch.

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