Par Guy Roulier, praticien de la santé durable : ostéopathe D.O., posturologue, ancien kinésithérapeute, DU Phyto-aromathérapie, DN(GB)., H.P. (RFA). DAT (F)

A rechercher et à éliminer pour un drainage efficace.

Fatigue chronique, malaises inexpliqués, état de stress sans raison apparente, inflammation et contractures musculaires blocages vertébraux, tendinites, spasmes viscéraux résistant à tout traitement; autant de symptômes d'un mal bien réel et insidieux, difficile à découvrir, tapi dans des zones profondes de notre corps et le plus souvent indolore : le champ perturbateur. La cure saisonnière de drainage constitue la base de tout traitement naturel préventif ou curatif bien conduit, permettant d' éliminer les toxines accumulées qui encrassent les liquides organiques extra et intracellulaires et prédisposent au vieillissement précoce. Le drainage à base de jus de légumes ou de fruits de saison (pissenlit, radis noir, raisins, sève de bouleau...), de plantes "simples "ou médicinales non toxiques, stimule le fonctionnement des émonctoires et élimine l'excès de radicaux libres grâce aux anti-oxydants qu'ils contiennent (flavonoïdes, vitamines A,C,E, zinc, sélénium...). Malgré cette cure, bénéfique pour l'ensemble de l'organisme, un certain nombre de troubles persistent, résistant à tout traitement, même allopathique. Une des causes de ces problèmes est l'existence d'un parasitage organique produit par des micro-lésions appelées selon les cas "champs perturbateurs", "foyers toxiques", "épines irritatives "ou "lésions ostéopathiques". Ces lésions, si elles ne sont pas éliminées rapidement, restent imprimées dans nos tissus et participent au processus de mémoire de notre corps, fragilisant une articulation, un organe, une glande ou l'ensemble du système nerveux hormonal et immunitaire.


Le système nerveux sympathique et les glandes surrénales constituant notre système de défense, soumis en permanence à un mini-stress s'adaptent puis s'affaiblissent et s'épuisent. Le simple trouble fonctionnel, non dépisté ou négligé, évolue vers l'aggravation et l'installation de lésions dégénératives locale et d'un épuisement général.

Comment agissent-ils ?

Toute lésion tissulaire locale d'origine infectieuse, toxique, physique entraînant une diminution de la circulation au niveau des vaisseaux capillaires prédispose à l'installation d'une zone d'inflammation. Dans les conditions normales de santé, lorsque la lésion est minime et que l'organisme est capable de rétablir l'équilibre par la mise en jeu des phénomènes homéostasiques, tout rentre dans l'ordre sans séquelles. Mais si une lésion anatomique ou l'inflammation qui en résulte entrave la circulation du sang, de la lymphe, compresse un nerf ou un conduit d'évacuation pendant une période longue, les cellules privées de sang (ischémie) sont sous-alimentées, l'évacuation des déchets est entravée. Si cette situation perdure, les cellules asphyxiées meurent, créant alors une zone de dégénérescence organique irréversible. C'est dire l'intérêt majeur de la pratique de bilans de dépistages approfondis en cas de trouble chronique ou de rechute, de maladie à répétition, mais aussi à titre préventif primaire (avant l'apparition de toute maladie).

Les champs perturbateurs les plus fréquents :

1) la "lésion ostéopathique" vertébrale, crânienne ou viscérale constitue la cause première des troubles d'origine mécanique. Rappelons simplement que toute altération anatomique au niveau d'une articulation, d'un muscle ou d'un organe va provoquer une compression ou une irritation des filets nerveux sympathiques qui conduisent l'influx à tous les tissus du corps. Cette compression va hypersensibiliser la zone qui sera plus fragile à toute sollicitation excessive de l'environnement (effort, chocs, froid, stress...). Par ailleurs toute zone ne fonctionnant pas normalement va soit s'atrophier, soit s'enraidir, perturbant l'équilibre général du corps des pieds à la tête, déclenchant des adaptations nécessaires mais anormales favorisant l'installation de douleurs locales ou à distance (exemple de certains maux de tête provenant d'une déformation du pied ou de déformation des pieds secondaires à un déséquilibre des muscles de l'œil).

Les zones les plus fréquemment retrouvées se situent :

-au niveau vertébral de l'occiput au coccyx (source de troubles importants de type dépressif),
-déséquilibre du bassin ( fausse jambe courte)
-au niveau des os du crâne : importance des articulations des mâchoires, des sinus (zone réflexe d'une très grande importance), des yeux (défaut de convergence très fréquent responsable de troubles de la posture), blocage de la première côte (vertiges, maux de tête, douleurs dans le bras...)
-au niveau des viscères : ptôses, malposition, brides et adhérences cicatricielles...
Un bilan ostéopathique tel le bilan dentaire (ou le contrôle technique de votre automobile) devrait être systématiquement pratiqué périodiquement et aux étapes-clefs de la vie et après tout accident corporel même en apparence bénin (existence de lésions indolores).

2) les dents. Causes fréquentes de douleurs inflammatoires à distance (arthrite, tendinite, spasmes des muscles lisses et des sphincters), de troubles généraux et nerveux, elles doivent faire l'objet de soins réguliers et de dépistage de lésions cachées d'autant plus dangereuses qu'elles sont le plus souvent muettes. Tout au plus se manifestent- elles par une hypersensibilité aux aliments froids, une gêne à la mastication, des bruits anormaux à l'ouverture de la bouche, des grincements de dents la nuit, une usure anormale, un mauvais contact... Une radiographie panoramique dentaire réserve parfois des surprises telles que : présence de fusée de pâte ou de métal, fragment de racine, présence de kyste, granulome, les infections larvées sous couronne (refaire les couronnes tous les 10 ans), sans oublier l'usure du dentier (qui doit être régulièrement rebasé), - le micro-galvanisme résulte de l'existence de plusieurs métaux en bouche qui créent un véritable micro-courant. A éviter en remplaçant les anciens amalgames de métaux par des composites non-toxiques.

3) les yeux : l'œil et le pied constituent les deux fournisseurs d'information (capteurs) qui permettent au cerveau d'adapter en permanence notre position corporelle dans l'espace. D'autres capteurs secondaires complètent l'information (muscles, tendons, peau, colonne vertébrale, oreille interne...). Chez 75% de la population l'équilibre de l'œil est imparfait et est susceptible de provoquer des troubles plus ou moins importants souvent non expliqués (exemple de l'enfant qui soudainement travaille mal à l'école suite à un choc à la tête).

4) les pieds : capteur premier du contact avec le sol, tel les pneus de notre automobile, son parfait équilibrage conditionne notre "tenue de route". Toute déformation du pied secondaire à une entorse, un affaissement progressif ou une rétraction des muscles et tendons aura des répercussions considérables sur l'ensemble du corps à commencer par le genou, puis la hanche, le bassin, la colonne vertébrale, les organes et enfin la tête et les membres supérieurs. La surveillance et les soins d'entretien des pieds constitue la base de l'équilibre biomécanique du corps humain, dont la bipédie complique le bon réglage.

5) Les cicatrices : les cicatrices chéloïdes (épaisses et collées) ou hypersensibles (suite d' opérations, infections, inflammations) peuvent perturber l'organisme de plusieurs manières : énergétique, nerveuse, métabolique. Leur dépistage et leur traitement a donné la technique allemande de"neuralthérapie". Elle peuvent aussi être traitées par massage, acupuncture et laser infra-rouge. Leur dépistage s'effectue par la prise du pouls radial.

Signes les plus courants

Les champs perturbateurs, lésions indolores, peuvent donner lieu à de nombreux troubles dont les plus fréquents sont :

- Fatigue chronique, baisse d'énergie, anxiété, état de stress sans cause apparente, manque de concentration, perte de mémoire anormale...
- Inflammations et/ou infections à répétition, au niveau de n'importe quelle zone, même située à distance. - Douleurs et troubles inexpliqués articulaires, cutanés, certaines allergies...
- Blocage vertébral répétitif, sans cause traumatique...

Traitement des champs perturbateurs

Il est logique. Il s'agit tout simplement de chercher, trouver et éliminer les zones susceptibles d'être responsables des troubles. Difficile à mettre en œuvre, car une formation polydisciplinaire est nécessaire pour effectuer le bilan initial. En effet il ne s'agit pas de se contenter de traiter le signe le plus évident et le plus apparent, car plusieurs champs peuvent coexister et souvent l'arbre cache la forêt. Un bilan ostéo-postural complet est donc indispensable (durée environ 30 mn).

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