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Santé durable et ostéopathie : 2009, année historique
Une date à retenir : le 16 juillet 2009 : les "Sages" du Conseil Constitutionnel entérinent la loi HPST adoptée par l'Assemblée Nationale le 23 juin puis le Sénat le 24.
Cette loi, portant réforme de l'Hôpital et de l'organisation des soins, a suscité un important et vif débat démocratique dans les deux Assemblées et a fourni à nos parlementaires l'occasion de rattraper en partie le retard pris dans la structuration de la profession d'ostéopathe depuis la publication de la loi "Droits des malades " 2002-303, en introduisant un amendemant (19 quinquies devenu 64 de la loi actuelle).
Cette loi de 2002 qui visait l'amélioration de la qualité du système de santé, prévoyait, dans son article 75, la réglementation autour du titre d'ostéopathe.
Avant 2002, le cursus des meilleures écoles privées était de 5000 h à plein temps (post-baccalauréat) et d'environ 1500 h de formation en ostéopathie pour les paramédicaux dans les écoles sérieuses (15 écoles).
A cette époque, les ostéopathes étaient, pour 98% d'entre eux, issus de professions de santé (contre 70 % actuellement).
Le long temps de latence entre cette loi salutaire et ses textes d'application (5 ans !), ont laissé la situation à la merci des opportunistes, plus soucieux de profits personnels que de la qualité des soins et de la santé publique.
On a ainsi pu assister à la prolifération des écoles de niveau notoirement insuffisant, délivrant des diplômes et attestations ne garantissant pas une qualification digne d'une profession de la santé indépendante, responsable et de première intention.
Les premiers textes d'application publiés dans l'urgence en 2007 étaient destinés à sélectionner, par étude approfondie de chaque dossier devant une Commission Régionale d'Agrément (CRA), les praticiens donnant des garanties de qualification et d'exercice : 1225 h de formation en ostéopathie pour les paramédicaux et 2660 h minimum pour les bacheliers dont 1425 h de sciences biomédicales ou encore par ancienneté (5 années d'exercice).
Ce barrage qualitatif de 1225 h (sauf pour les médecins qui obtenaient le titre avec moins de 300 h de formation ), a permis de sélectionner 4300 ostéopathes indépendants et de haut niveau de formation qui aujourd'hui figurent sur une liste officielle (le ficher ADELI ostéopathes) et environ 5000 praticiens ayant un double exercice médical ou paramédical de formations diverses en ostéopathie (de 300 h à 2000 h) exerçant de façon diverses, la plupart séparant comme la loi l'exige leurs différentes pratiques.
Nos honorables Parlementaires, conscients des problèmes de sécurité des patients d'efficience des soins que posaient ces distorsions et de la nécessité de lutter contre la fraude à l'assurance maladie (mélange iilicite des soins nomenclaturés et d'ostéopathie non conventionnée), ont estimé urgent de mettre un coup d'arrêt aux dérives, connues de tous mais insuffisamment combattues.
Les députés et sénateurs ont, après discussion et adoption par la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée, du Sénat, puis par la Commission Mixte paritaire, imposé un rehaussement du niveau minimum d'études pour tous à 3520 h et un contrôle renforcé des établissements de formation en médecine ostéopathique.
Cet article a été accepté par le gouvernement, conscient de la nécessité de normaliser la situation, et fortement soutenu par les organisations d'ostéopathes (lire les articles sur http://www.cnosteo.com)
Aujourd'hui, les ostéopathes de haut niveau de formation (4300 h minimum) souhaitent aller encore plus loin que la nouvelle loi afin de fournir à leurs concitoyens un service de santé de la meilleure qualité possible, en synergie avec les autres filières de la médecine
La santé durable passe nécessairement par une vision à la fois globale et analytique de la santé et par la mise en œuvre de soins coordonnés à visée avant tout préventive, complémentaires aux soins curatifs des maladies ou accidents organiques.
Les clefs de la santé durable doivent être connues de tous. L'information et l'éducation à la santé sont devenues des priorités majeures dans un monde où la technologie omniprésente nous a fait décrocher des réalités de la Vie, de sa fragilité et des rapports étroits qui nous lient à notre environnement.
Si vous poursuivez les mêmes buts, vous pouvez me rejoindre sur mon site Nature et Santé Durable http://www.naturemania.com
et sur ma librairie numérique http://www.naturemania.oxatis.com
Rédigé par Guy Roulier le 26 juillet 2009
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