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Gro Harlem Brundtland : 20 ans après son rapport sur "L'avenir de la Terre"
Brundtland, ce nom étroitement attaché au rapport du même nom, publié en 1987, est celui d'une femme tout entière dévouée à la cause de l'humanité et de l'avenir de la planète. Elle vient d'être nommée le 1er mai 2007, soit 20 ans exactement après la publication du rapport qui envisageait pour la première fois l'avenir durable de la planète, envoyé spécial de l'O.N.U. en charge du lancement du plan mondial contre le réchauffement climatique, aux côtés de Ricardo Lagos Escobar et Han Seung-soo.
Par Guy Roulier
Sources ONU, WHO, Photo WHO.
Le Secrétaire général des Nations Unies M. Ban Ki-moon, a déclaré à plusieurs reprises que les changements climatiques étaient un défi mondial majeur que l'ONU doit contribuer à relever en appuyant les efforts de la communauté internationale.
C'est pour lancer ce vaste chantier capital pour l'avenir de notre planète qu'il a nommé le 1er mai 2007, trois Envoyés spéciaux chargés de lancer le plan mondial contre le changement climatique : Gro Harlem Brundtland, ancien Premier Ministre norvégien et ancienne Directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé, Ricardo Lagos Escobar, ancien Président du Chili et enfin Han Seung-soo, ancien Ministre des affaires étrangères de la Corée du Sud, qui a présidé l'Assemblée générale de l'ONU en 2001.??
Ces nominations ont lieu au moment où se tiennent à New York la quinzième session de la Commission du développement durable et la session du Groupe d'experts sur le changement climatique à Bangkok.
Ces nouveaux Envoyés spéciaux auront pour mandat de prendre contact avec les chefs d'État et de gouvernement afin de faciliter les progrès dans les futures négociations multilatérales sur le changement climatique et la lutte contre l'effet de serre. Il y avait urgence !
Les rapports publiés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ont clairement démontré que le réchauffement de la planète est sans équivoque était imputable aux activités humaines.
Les changements climatiques ont déjà des effets significatifs voire désatreux dans certaines régions, en particulier les pays en développement, et sur de nombreux écosystèmes.
Par ailleurs, les études économiques indiquent ainsi que le coût de l'inaction dépassera bientôt de beaucoup celui d'une action engagée rapidement et multilatéralement.
Les États Membres, les groupes d'États, la société civile et le secteur privé ont lancé de nombreuses initiatives louables mais qui nécessitent d'être relayées et amplifiées par une réponse internationale globale de grande envergure.
Les Nations Unies avec leur Convention-cadre sur les changements climatiques (lien) offrent le cadre institutionnel idéal qui permettra la mise en œuvre d'une solution globale mondiale pour tenter de résoudre ce problème global d'ampluer globale.
La mission de ce groupe d'Envoyés spéciaux sera, dans un premier temps, de solliciter les points de vue d'un groupe représentatif de chefs d'État et de gouvernement, y compris ceux des pays leaders dans les négociations sur les changements climatiques.
Rappel :
Madame Gro Harlem Brundtland : médecin.
Mme Brundtland a travaillé pendant 10 ans comme médecin et chercheur pour le système de santé public norvégien. Au cours des années 1970, elle a acquis une réputation internationale dans le domaine de l'environnement et sur le plan politique dans son pays.
Première femme Premier ministre
Elle a été, en 1981, la première femme nommée Premier Ministre de la Norvège, à l'âge de 41 ans puis à nouveau de 1986 à 1989, et de 1990 à 1996 soit pendant plus de 10 ans.
Sa carrière politique a été marquée par son souci constant des questions d'envergure mondiale.
Son engagement pour le développement durable
En 1983, le Secrétaire général des Nations Unies, Javier Pérez de Cuéllar, lui confie la tâche d'établir et de présider la Commission mondiale pour l'environnement et le développement.
La Commission, connue pour avoir défini le concept de développement durable, a publié son rapport "Our Common Future" ("Notre avenir à tous") en avril 1987, les recommandations qui y figurent ayant conduit à la tenue du Sommet de la Terre de Rio en 1992.
Ce rapport constitue le point de départ du mouvement mondial qui aujourd'hui se concrétise par les prises de positions des hommes politiques responsables et inscrite dans le programme politique des candidats représentant 80% de la population française et désormais porté par le nouveau président Nicolas Sarkozy.
Le Rapport Brundtland au développement durable et maintes fois reprises lors des sommets de la Terre définit la politique mondiale nécessaire pour parvenir à un "développement durable".
Le rapport définit le concept du développement durable : "Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de "besoins", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité, et l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins actuels et à venir."
Depuis cette date, l'expression développement durable ou éco-développement durable s'est répandue dans le monde entier et le concept de "santé durable" en constitue le quatrième pilier.
A la tête de l'OMS :
Le Dr Brundtland a été au poste de Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Son mandat a pris fin le 21 juillet 2003.
Dans son premier discours à l'Assemblée de l'OMS, le Dr Brundtland déclarait:
"Quelle est notre mission essentielle? Il incombe, me semble-t-il, à l'OMS, de veiller au respect de la morale et d'assumer la direction technique pour améliorer la santé de tous les peuples du monde. Nous devons être capables de donner des avis sur les questions clefs dont dépendent le développement et la réduction des souffrances. Notre objectif est pour moi de combattre la maladie et la mauvaise santé - par la promotion de systèmes de santé durables et équitables dans tous les pays".
Sources WHO |
